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Banques, assurances et conseil rappelés à l'ordre sur le télétravail

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COVID-19

Le 8 février, lors d’une visio-conférence avec la ministre du Travail, les représentants syndicats et patronaux des branches qui respectent le moins l’obligation du télétravail (banques, assurances, ingénierie-conseil) ont été rappelés à l’ordre. Selon la ministre, une part importante des 2,5 millions de salariés qui pourraient télétravailler se trouvent parmi ces branches. Elle a aussi rappelé que les entreprises devaient augmenter le nombre de jours en télétravail et que les petites et moyennes entreprises devaient le mettre davantage en pratique.

Le problème est réel du côté des banques, estime Valérie Lefebvre Haussmann, secrétaire générale de la FSPBA CGT : « Il n’y a pas de cohérence entre les réseaux. Les banques mutualistes ont le moins d'appétence à mettre les salariés en télétravail. Dans certaines, la proportion de salariés en télétravail arrive à peine à 50 %. Les organisations patronales des banques mutualistes n’étaient pas présentes lors de la rencontre avec la ministre du Travail. La ministre a indiqué qu’elle prendrait contact avec elles. »

La branche du conseil semble confrontée à un problème similaire, ajoute Marie Buard, de la Fédération Conseil Communication Culture (F3C-CFDT) : « Dans de grandes entreprises comme CapGemini, Atos ou Sopra, des directives sont diffusées pour que les salariés reviennent un jour par semaine sur site, indépendamment de toute nécessité. Ce n'est pas ce qui a été demandé par la ministre du Travail, mais c'est une situation répandue car il y a une culture du présentéisme dans certaines entreprises. » Le télétravail a aussi du mal à se diffuser parmi les entreprises du secteur qui sont sous-traitantes de grandes structures ou d’administrations : « Une part de leurs salariés sont en temps normal présents sur site. Les donneurs d'ordre incitent fortement ces salariés à se rendre sur site et ils y vont car ils craignent de perdre le client. »

Pour la F3C-CFDT, la mise au point de la ministre constitue un encouragement à lancer des négociations sur un accord de branche sur le télétravail. Marie Buard espère qu’elles vont figurer à l’ordre du jour de la prochaine CPPNI prévue le 25 février. « La Fédération CINOV est sur la même optique, ajoute la responsable syndicale. Avoir un accord de branche permettra de diffuser le télétravail dans les TPE qui sont réticentes, car elles ont besoin d'un cadre pour sécuriser ce mode d'organisation du travail. »

Le ministère du Travail prévoit un nouveau point avec les branches dans la semaine du 22 février pour vérifier si le recours au télétravail a augmenté...