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Un futur de plus en plus incertain pour les TPE PME de la branche BETIC

13 novembre 2020
Baromètre

Un futur de plus en plus incertain pour les TPE PME de la branche BETIC

La Fédération Cinov, fédération patronale représentative des métiers de la prestation de services intellectuels du conseil, de l'ingénierie et du numérique, révèle les résultats de son baromètre mensuel réalisé auprès de ses adhérents, composés essentiellement de TPE PME. Si les entreprises adhérentes de Cinov sont moins nombreuses qu’en septembre à déclarer une baisse de leur CA sur un an (54% en octobre VS 69% en septembre) les prévisions restent très pessimistes : 52% des répondants prévoient encore une baisse de leur CA dans les trois prochains mois (+2 pts par rapport à septembre). Ces perspectives sont d’autant plus assombries que ces entreprises vont devoir subir les conséquences d’un nouveau confinement. Parmi les filières les plus touchées figurent l’architecture et l’urbanisme, le conseil en management, le secteur de l’acoustique ou encore celui de l’ergonomie.

Les chiffres clés du baromètre Cinov pour octobre 2020

  • 54 % des adhérents Cinov déclaraient une baisse de leur CA en octobre 2020
  • 9 % des entreprises déclarent une baisse de CA de plus de 50 %
  • 52 % des TPE PME de la branche BETIC prévoient une nouvelle baisse de CA dans les 3 prochains mois
  • 62 % des entreprises avec des salariés interrogées ont recours au télétravail
  • 13 % d’entre elles déclarent envisager des licenciements économiques

Une crise qui s’enracine malgré des signes de reprise

Malgré des signes de reprise encourageants par rapport au mois de septembre (54% des répondants déclarent une baisse de chiffre d’affaires au mois d’octobre : - 15 points par rapport à septembre) plus de la moitié des TPE PME de la branche prévoient néanmoins une baisse de chiffre d’affaires pour les trois mois à venir.

Si l’impact de la crise diffère en fonction des secteurs d’activité, les secteurs du conseil en management et celui de l’architecture et de l’urbanisme restent, à l’instar du mois de septembre, les secteurs les plus impactés, avec une baisse de plus de 50% de leur chiffre d’affaires. Paradoxalement, ce même secteur de l’architecture et de l’urbanisme prévoit tout de même une hausse de son chiffre d’affaires pour les trois mois à venir tout comme l’industrie et les technologies, le numérique et l’ingénierie.

Des difficultés inchangées et des chefs d’entreprise de plus en plus soucieux

Malgré un mois d’octobre qui semblait plus prometteur que celui de la rentrée (10% des entreprises ont déclaré avoir enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires sur la période contre 4% en septembre), la première vague de Covid-19 semble indéniablement laisser des traces au sein des entreprises de la branche BETIC qui peinent à redresser la barre et font face à des difficultés dont la nature ne change pas. Ces dernières restent identiques à celles évoquées en septembre et se renforcent :

  • la baisse ou la renégociation des honoraires pour 6,4% des interrogés (+1 point vs septembre)
  • la gestion de la trésorerie pour 15,7% du panel (+4 points vs septembre)
  • l’imprévisibilité de l’activité pour 65,7% des répondants.

Au regard de ces statistiques, 49% des dirigeants se déclarent, inquiets pour la pérennité de leur entreprise, inquiétude en nette augmentation par rapport au mois dernier (+11 points).

Les entreprises s’adaptent, tentent de surseoir aux licenciements mais reportent les recrutements

Les conséquences encore ressenties de la première vague de Covid-19 couplées à la montée en puissance des chiffres du virus pour ce troisième quadrimestre ont contraint les TPE et PME de la branche à adapter leurs méthodes de travail. 62% des entreprises avec salariés sondées ont recours au télétravail et 15,5% à l’activité partielle. A noter que 67% des entreprises faisant appel à l’activité partielle souhaitent voir le dispositif perdurer après novembre, un bond de 27 points par rapport au mois d’octobre. Si l’APLD ne constitue toujours pas une solution pour la majorité du panel, le reconfinement annoncé en fin de semaine dernière par le Gouvernement pourrait rebattre les cartes. Enfin, si 63% des TPE PME n’envisagent pas de nouveaux recrutements, l’impact du coronavirus sur l’emploi reste heureusement encore mesuré puisque seulement 13% du panel envisagent des licenciements économiques.

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